Une idée

 

 

Quand nous croyons avoir trouvé une idée, comment pouvons-nous être sûrs que ce n'est pas l'idée qui nous a trouvés ?

Pour pouvoir écrire, je crois en ce moment chercher une idée, mais cela peut être le contraire : quelque part, dans une dimension supérieure à peine imaginable où errent à la recherche d'une sensibilité lueurs et vagues fulgurances, soudain, à l'une d'elles, qui s'enflamme, je conviens !

Le langage confirme cette autonomie, puisqu'on dit d'une idée qu'elle nous traverse ; je crois que c'est quand elle vient en première reconnaissance ; qu'elle nous frôle ou nous effleure, ce qui est déjà de sa part une sorte de coquetterie ; mais avec plus de détermination, on dit qu'elle nous hante ou qu'elle nous poursuit ; on dit d'une idée qu'elle nous anime, qu'elle nous inspire, et nous savons alors qu'elle s'est insufflée ; qu'elle nous travaille, quand elle demande de nous un effort ; qu'elle nous habite, quand enfin de nous elle fait un foyer et dans certains cas, un écrivain.

Tant et si bien que je ne sais plus si je raisonne juste, ou si c'est juste qu'une idée a fini par me trouver.

 

décembre 2012 

 

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn