Moment pirouette

 

 

Les circonvolutions de la clé de sol sont aussi intéressantes que les révolutions de l’esperluette ; mais alors que la clé de sol est juste un dessin, l’esperluette résulte d’une fusion, celle du e et du t en une sorte d’amour parfait.

Si la clé de sol annonce la musique, c’est curieusement le mot esperluette qui résonne musicalement.

Marie-Esperluette, le joli prénom ! un peu moins le masculin Jean-Esperluet.

Perdons-nous dans des dédales esperluets, mais gardons-nous d’esperluetter, car le verbe sonne mal et fait fuir les harmonies. 

Dansons plutôt l’Esperluette, que, pour nous défaire de la modernité, nous imaginerons à l’ancienne, toute en révérences et sinuosités.

Voici donc un extrait de mon projet d'un Traité de la danse Esperluette illustré :

On distinguera le mouvement en clé de sol et le mouvement esperluet.

 

Dans la gestuelle en clé de sol, la main dessine en l’air à mi-hauteur, une spirale à deux tours qu’elle prolonge au-dessus de la tête, pour redescendre, après une boucle, en chute libre jusqu’aux pieds, entraînant ainsi le corps dans une prosternation, éventuellement une génuflexion, du plus bel effet.

 

À l’inverse, la révérence en mouvement esperluet, partant des pieds, hisse le tracé, forme une boucle à mi-hauteur et ne redescend que pour mieux remonter, ramenant le corps à sa position debout, pour permettre à la main un dernier geste aérien, tout à fait gracieux.


On aura compris, les deux figures peuvent s'enchaîner. Mais si ce n'est pas clair ou pas bien expliqué, dansez d'après vos inspirations, flottez entrelacés.

Et que la vie vous accorde les bienfaits de l’amour esperluet !

 

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