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- Créé le samedi 13 décembre 2025 09:39
- Mis à jour le samedi 13 décembre 2025 12:24
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Vibrahertz
Toute création littéraire est comparable à des perles humides, brutes de contenu, qui se rejoignent dans le cerveaux entre le rêve et le tympan gauche au niveau des canaux inspirulaires, où elles s’entrechoquent pour produire du sens par éclaboussure sémantique, perceptible à ce stade uniquement par celui qui crée, mais aussi par les chats et les êtres vivants y compris végétaux, dont l’empathie vibratoire dépasse 40 vibrahertz.
Les trois états de la créativité sont :
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le solide eidétique, rare, dense, entêté comme une falaise de certitude, comparable à la rigueur structurale d’une sonate de Bach ;
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le liquide perceptuel, mouvant, adaptatif, parfois un peu collant aux émotions musicales, à l’image des expérimentations poétiques surréalistes, des courbes fluides des vers de Rilke ou des aquarelles de Turner ;
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le gaz imaginactif, expansif, volatil, responsable bien évidemment des oublis recomposés de Proust, mais aussi des inventions néo-merveilleuses, des évanescences conceptuelles et surtout du Syndrome de Stendhal.
Une respiration bien posée régule le flux inventif, capable d’éviter les redoutables embolies de sens, ces blocages où les idées s’accumulent en caillots de perplexité, bien contraires aux orages raisonneux, rafraîchissant temporairement l’atmosphère intellectuelle avant d’amener la cristallisation éclairée, phénomène où l’émanation la plus lumineuse fige le monde en une vérité phosphorescente stable, jusqu’à la prochaine marée imaginative.









